ANALYSE – Soumises au test républicain de cette charte de l’islam – très exigeante il est vrai pour des musulmans – les différentes fédérations de France réagissent différemment à des marqueurs clés mais révélateurs de la tension entre laïcité et islam.
L’islam de France traverse une nouvelle crise, déchiré par une sorte de test républicain imposé par le gouvernement aux futurs imams. Concrètement ce test républicain est une «charte» des valeurs dont la version finale a été présentée lundi 18 janvier au président de la République par le Conseil français du culte musulman. Sont notamment bannis l’islam politique, et ses influences étrangères. Mais aussi des concepts comme l’inégalité homme-femme ou l’interdiction de quitter l’islam pour une autre religion.
Cette charte est donc un véritable protocole de bonne conduite républicaine et musulmane, affirmant la «compatibilité» de ces deux appartenances. Jusqu’à les unir, noir sur blanc, par un «pacte» qui sera formellement signé. Il permettra de labelliser les 2500 imams – ou d’exclure les récalcitrants – exerçant sur le sol français à l’horizon 2024.
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